La biodiversité, c’est l’existence de toute la vie animale dans le jardin
C’est le retour des insectes utiles, des papillons, des petits mammifères qui vivent au jardin.
C’est l’abandon progressif, voir définitif, de l’utilisation des produits phytosanitaires.
Comment procéder au retour de cette biodiversité?
1- diversifier les légumes au jardin
2- rotation des cultures
3- association des plantes
4- réserver des endroits pour maintenir les insectes
5- amender le sol, utiliser le compost du jardin
6- diminuer, voire arrêter les produits phytosanitaires et les engrais de synthèse
1– Diversifier les légumes au jardin
Souvent, dans les potagers, on rencontre parfois pratiquement de la monoculture (exemple : pomme de terre; haricots, tomates). Ce type de jardin sera favorable au parasitisme. Le mildiou de la pomme de terre et de la tomate se développeront facilement. Tandis que l’utilisation d’un maximum de légumes sera bénéfique pour la vie de la faune.
La floraison de tous ces légumes s’étalera dans le temps permettant une bonne pollinisation (abeille, bourdons et autres hyménoptères assureront la fécondation donc une bonne récolte de fruits, de grains…)
2- La rotation des cultures
Cette pratique, dans sa conception la plus simple, consiste en une succession sur la même plate bande de plantes potagères appartenant à des espèces distinctes.
En général, au cours du cycle de rotation, on utilise également des engrais verts tous les 3 à 4 ans. Plus le sol sera riche en matière organique, plus la vie dans le sol sera importante.
Exemple :
1ère année : plantes potagères à graines, à racines, à feuilles
2ème année : pomme de terre, oignons, carottes
3ème année : plantes potagères à graines, à feuilles, à fruits, à racine
4ème année : cucurbitacées
5ème année (facultatif) : engrais vert (enfouissement)
3- Association des plantes
Eviter de cultiver des plantes de même famille cote à cote, par exemple, pomme de terre et aubergine ou échalotes et oignons. Dans le premier cas, le tandem crée une densité favorable à des ennemis qui leur sont communs, comme par exemple le doryphore. Dans le second cas, la proximité botanique correspond à des besoins nutritifs identiques. L’oignon et l’échalote se font concurrence et attirent les mêmes maladies, fongiques notamment.
Les plantes potagères à bulbe peuvent être cultivées en compagnie de laitue, de tomates, d’épinards, de céleris et de bettes à côtes. L’ail exerce une forte action antiseptique et répulsive sur de nombreux parasites animaux et végétaux. L’oignon tient en respect les parasites de la carotte. Les plantes potagères à tubercule peuvent être associées avec les salades en général, les choux et les tomates.
Les plantes potagères à feuilles, fleurs (par exemple les salades peuvent être associées aux asperges, aux carottes, aux radis, au fenouil). Les plantes potagères à fruits, les solanacées (piments, pomme de terre, tomates, aubergine) peuvent être associées avec des laitues, des oignons et de l’ail. Les cucurbitacées en compagnie des radis, des salades, épinards.
4- Réserver des endroits pour maintenir les insectes
L’idéal, au fond du jardin potager, serait une haie d’arbustes diversifiés ou divers insectes (chenilles…) pourraient se nourrir. De plus divers oiseaux (chardonneret, mésange, merle…) consomment des insectes, des chenilles, des baies.
Par exemple, le merle noir à qui l’on reprocher de piquer quelques fraises dans le jardin, est aussi très utile, car il mange vers, insectes, larves en plus de fruits et graines.
Dans le fond du jardin, vous pouvez garder un petit tas de bois pour que les chenilles puissent se nyphoser sur une brindille ou entre les morceaux de bois.
Les principaux animaux qui peuvent se trouver dans le jardin:
– les abeilles et bourdons qui vont féconder les fleurs des légumes fruits en leur donnant une bonne récolte (cucurbitacées, tomates…)
– les crapauds très utiles aux jardiniers, mangent les limaces, loches…
– toutes les araignées qui tendent leurs fils pour piéger les moucherons et autres insectes.
– les carabes qui sont de grands consommateurs de loches, limaces et escargots. Malheureusement l’anti limace a détruit nos carabes.
– les cétoines (adultes) se nourrissent des pétales de fleurs et de pollen. Leurs larves activent la décomposition de la matière organique dans le compost.
– les larves de lucanes activent la décomposition des souches d’arbres.
– les coccinelles, surtout leurs larves, dévorent une quantité phénoménale de pucerons.
– les chrysopes dont la larve détruit 500 pucerons.
– les cloportes qui décomposent les débris végétaux.
– les fourmis qui consomment beaucoup de chenilles et nymphes.
– les grillons qui consomment des débris animaux et végétaux se font dévorer par les musaraignes.
– le hérisson qui vit le soir et la nuit consomme beaucoup d’insectes. Malheureusement en traversant les routes, il se fait écraser.
– les mantes religieuses qui chassent à l’affut les libellules, sauterelles…
– le mille pattes est carnivore, il chasse les vers de terre, insectes, petits mollusques et araignées.
– les papillons fécondent les fleurs.
– les oiseaux capturent des insectes.
Tous ces insectes et animaux vivent en harmonie et font partie de la chaine alimentaire.
C’est pourquoi, au jardin, on doit leur laisser des endroits (tas de bois, pierre, compost, souche, gazon fleuri, plantes mellifères).
5– Amender le sol – utiliser le compost du jardin
Beaucoup d’insectes, de vers activent la décomposition de la matière organique. Cette matière organique, remise dans le sol donne la fertilité donc des récoltes plus abondantes. Chaque année, si on restitue au sol cette matière organique, on diminuera les doses d’engrais chimiques de synthèse.
6- S’acheminer vers l’abandon des produits phytosanitaires
Depuis les années 50, l’utilisation de produits phytosanitaires a beaucoup augmenté, ce qui n’a pas arrêté le parasitisme.
Dans le jardin amateur, le particulier a eu recours à ces produits en libre vente dans les jardineries.
Souvent, on ne lisait pas beaucoup la notice d’emploi, on doublait la dose, c’était le même cas dans l’épandage des engrais chimiques de synthèse.
Mais depuis les années 2000, la tendance s’est inversée, les personnes qui possèdent un jardin familial ont compris que les traitements pouvaient se résumer à la bouillie bordelaise pour lutter contre le mildiou où l’utilisation des purins d’ortie, de prêle, de consoude et autres traitements spécifiques.
Les engrais se résument aux engrais naturels (corne, sang desséché, phosphates naturels).
La nature reprend ses droits, mais l’homme doit intervenir pour certaines adventices avec la binette.
Le jardin potager peut être très bien ordonné en rangeant bien son tuyau, que le jardin ne soit pas un bric à brac.