Le 26 juillet, jour de la Sainte Anne, chaque année, place du Grand Marché et rue de Chateauneuf, a lieu la Foire à l’Ail et au Basilic. Cette foire remonte au Moyen-âge et s’est toujours perpétuée à Tours jusqu’à nos jours.
l’Ail – Allium sativum Linné
Son origine géographique serait le désert de Kirghis au Kazakhstan. L’ail est cultivé en Chine depuis très longtemps sous le nom de ‘Suan’. Il y a 7 000 ans déjà, il était apprécié dans l’Ancien Inde, en Chine et au Japon. Lors de la construction de la pyramide de Chéops, les travailleurs recevaient chaque jour de l’ail, parmi d’autres aliments. Les Grecs et les Romains connaissaient les vertus de cette plante et l’utilisaient. Par ailleurs ils n’avaient pas le droit de pénétrer dans un temple après avoir mangé de l’ail car on pensait que les dieux n’aimaient pas l’odeur.
L’ail est cultivé en Europe aussi depuis longtemps.
Culture :
L’ail a besoin d’un sol léger, profond, riche en humus. C’est en plein soleil qu’il se développe le mieux et qu’il forme la plupart de ses principes actifs. Apporter un engrais naturel à base d’acide phosphorique, potasse. Eviter l’azote. En Touraine, on peut planter en automne, en octobre, en lune décroissante. Dans une gousse d’ail, les bulbilles sont choisies parmi les plus externes, les plus grosses et les mieux formées. Elles sont plantées en rayons, avec la pointe au ras du sol.
Les plantations faites au printemps (mars) risquent de ne donner que des bulbes ronds, assez gros, peu appréciés sur les marchés. Pour l’ail planté à l’automne, un binage et sarclage se fera au printemps.
La récolte a lieu au début juillet, lorsque les feuilles jaunissent et se dessèchent. On sort les têtes du sol, par un beau jour ensoleillé. On les laisse un ou deux jours sur la planche et puis on les suspend, soit en bouquet avec le feuillage, soit tressés, pour les faire sécher.
On distingue 3 groupes :
– l’ail blanc qui représente 80% de la production,
– l’ail rose qui représente 13% de la production,
– l’ail violet qui représente 7% de la production.
Production :
C’est la Chine qui est le premier producteur mondial suivi de l’Argentine. l’Europe et le France sont loin derrière.
En France, la Drôme et le Tarn-et-Garonne sont les départements qui arrivent en tête. Ensuite viennent le Puy-de-Dôme, le Tarn, le Lot-et-Garonne, le Gers, le Vaucluse, la Haute-Garonne et le Pas-de-Calais.
En Touraine, il y a quelques producteurs dans la région de Bourgueil.
On reconnait l’ail dans ses propriétés médicinales (vermifuge, dépuratif, actif contre l’hypertension).
L’ail contient une essence malodorante, composée de sulfure, mais est riche en iode et en vitamines A, B et C. On s’en sert comme condiment pour les viandes, les légumes et les salades.
Association :
L’ail se cultive seul. Sa proximité serait particulièrement gênante pour les pois et les haricots. Par contre, en plantant quelques caïeux au pied des rosiers, on les rend plus robustes et les fleurs sont plus odorantes.
Les Foires à l’ail en France:
24 juin pour la Saint Juin : Foire à l’ail et aux Taraïette (poteries) à Marseille au cours Julien depuis 1447.
24 juin : Foire à l’ail à Uzès (30)
24 août : Foire à l’ail à Locon (62)
11 et 12 août : Foire à l’ail à Billon (63)
20 août : Foire à l’ail à Hyrès (83)
Originaire des Indes orientales, on lui attribuait des vertus divines. Le Basilic a traversé l’Egypte et la Grèce avant d’être importé chez nous par les fondateurs de Marseille. Les romains utilisaient déjà ses vertus tranquillisantes et les français au Moyen-âge pour les douleurs de l’accouchement.
A Tours, au Moyen-âge, le basilic était appelé « Marjolaine ». Sous le nom de Marjolaine, on comprend le grand et le petit basilic. Ce dernier, le plus cultivé, n’a pas été oublié.
« On les plantes dedans des pots » dit le vieux botaniste Fuchs, « puis ont le met aux fenêtres ».
Déjà à cette époque la basilic était très cultivé.
Annuelle ou vivace éphémère à tiges quadrangulaires, feuilles dentées au parfum fort, frais, évoquant le clou de girofle. Petites fleurs blanches parfumées en fin d’été.
Usages :
Aromate très populaire à la saveur épicée, le basilic se marie bien avec l’ail, les tomates, les aubergines et la cuisine italienne. Il parfume huile, vinaigre et pistou. L’huile essentielle relève condiments, liqueurs, parfums et savons. Le vin de feuilles est tonique et aphrodisiaque. Les feuilles éloignent les moustiques et ont une action vermifuge. Elle sont efficaces contre teignes, morsures de serpent et d’insectes, et acné. L’infusion, bactéricide, facilité la digestion.
Les variétés :
– Basilic simple grand vert : petites feuilles vertes très parfumées.
– Basilic fin vert nain compact : variété naine à port en boule, très parfumé.
– Basilic Géant Monstrueux Mammouth : parfum très prononcé, feuilles très grosses. Supprimer le haut de la tige pour faire grossir les feuilles latérales.
– Basilic pourpre : port compact, feuilles et tiges fortement teintées d’un violet brun foncé, fleurs en grappes liliacées.
– Basilic Marseillais : variété traditionnelle, provençale, très parfumée et typée. Lent à monter.
– Basilic Genovese : Originaire de Gênes en Italie. Ses feuilles gaufrées et brillantes sont grandes et larges. Une variété au parfum intense très intéressante à cuisiner notamment pour réaliser le fameux « Pesto alla genovese ». Parfois appelé Basilic génois.
– Basilic citron :parfum frais, senteur citronnée.
– Basilic cannelle : originaire du Mexique, très original. Parfum de cannelle et de clou de girofle.
– Basilic thym : un surprenant basilic aux aromes de thym.
– Basilic grec : il croît en formant une boule très compacte. Son feuillage est extrêmement fin, aromatique et très parfumé. Cette variété est reconnue pour facilité de culture. Elle donne d’excellents résultats en pleine terre, comme en pots ou en jardinières et se cultive bien en intérieur.
Culture :
Semis en caissette sous abri chaud, en avril-mai. Repiquer puis rempoter en pot de 8 puis en 13. Laisser en plein air en mai-juin. Vente en juillet.
Voisinage :
Le basilic voisine volontiers avec les autres plantes car, entre autres, il repousse pucerons et acariens. Planter le basilic à proximité des tomates et des poivrons dont il exacerbe la croissance. Certains plantent une seconde fois pour prolonger la récolte.