Les carottes n’ont pas toujours eu bonne « presse ». Pourtant nos anciens la consommaient en jus pour augmenter la résistance aux infections, régulariser les fonctions digestives voire les rétablir, mais aussi contre les rhumatismes et la goutte. La carotte a des qualités nutritionnelles et reminéralisantes : elle est riche en aluminium, calcium, chlore, cuivre, fer, iode, magnésium, manganèse, nickel, phosphore, potassium, soufre, zinc…elle contient 13 vitamines A, B1, B2, B3,PP, B5, B6, B8, B9,C, E, K !
Bien tolérée même par les bébés, elle a de nombreuses propriétés digestives (cicatrisant gastrique) qui en font un régulateur intestinal.
Enfin, de là à dire comme le veut le dicton qu’elle rend aimable ou autre… !
Comment les conserver ?
Plantées dans une caissette remplie de sable, entreposées dans une cave ou dans le bac à légumes du réfrigérateur, emballées dans du papier de journal (pas plus d’une semaine).
Les évolutions de la carotte, 2000 ans d’histoire
Il y a deux mille ans, son ancêtre poussait à l’état sauvage dans le bassin méditerranéen, au Moyen-Orient et en Asie Centrale. Plus tard en Europe, à l’époque Grecque, une variété jaunâtre, à la fine racine est localisée. Elle est identifiée et retrouvée de nos jours sous le nom de « carotte sauvage ». Sous sa forme ancestrale, notre carotte orange a été identifiée comme variété de carotte asiatique, de couleur rouge pourpre, violette ou jaunâtre. Cette espèce connut une expansion progressive.
A partir du XIVème siècle, une espèce « mutante » dépourvue de pigment, longue et conique, évoluera jusqu’au XVIème avec une apparence blanche. Ce n’est qu’à partir du XVIIème siècle que la variété de carotte à carotène fait son apparition en France.
Deux espèces sont alors connues : la « Longue orange » de grosse taille, longue et orangée et la «Horn », plus fine de couleur rouge orangée. C’est à partir de ces deux variétés que les espèces modernes auraient été sélectionnées.
Il faudra attendre le XIXème siècle pour que la carotte acquiert ses lettres de noblesse avec la chair tendre et savoureuse qu’on lui connait grâce aux recherches d’agronomes français. Jaunes, violettes (populaires en raison de leur saveur douce, mais colorant trop les bouillons et les sauces pour les ménagères) ou rouges, les carottes auront attendu longtemps leur heure pour venir sur nos tables.