Le mois de janvier, connu pour être le mois le plus froid de l’année en France métropolitaine, est aussi celui des rhumes. Si cette infection très fréquente des fosses nasales et de la gorge est banale, elle n’en est pas moins handicapante. On estime que les adultes s’enrhument en moyenne deux à quatre fois et les enfants 6 à 10 fois par an.
Aux Etats-Unis, l’Echinacea est utilisée très couramment pour limiter l’incidence du rhume : 40 % des Américains ont recours à cette plante au moins une fois dans l’année, sous forme naturelle ou de compléments alimentaires. Les preuves scientifiques des vertus de l’échinacée s’accumulent. En 2007, des chercheurs ont montré qu’elle permettait de réduire de 58 % le risque de rhume et de diminuer de 1,4 jour la durée de la maladie. En 2012, une large étude en double-aveugle contre placebo a suivi 717 personnes assignées à recevoir 25 gouttes d’échinacée trois fois par jour (l’équivalent de 2 400 mg d’extrait sec) ou un placebo pendant 4 mois. Résultat : 149 épisodes de rhume d’une durée totale de 672 jours ont été enregistrés dans le groupe ayant pris de l’échinacée, contre 188 épisodes de rhume de 850 jours dans le groupe placebo, ce qui confirme le bénéfice de l’échinacée non seulement en préventif mais aussi en curatif.
A noter, enfin, que les effets de l’échinacea ne semblent pas majorés par la prise conjointe d’autres substances réputées anti-rhume, comme vitamine C, l’eucalyptus et le thym.
Dr Alain Roullier