Comme tout bon jardinier qui se respecte, il n’est pas de jour où vous ne faites pas l’inspection de votre carré de pomme de terre et pour cause.
La température en élévation au début du printemps favorise une vie active de ces ennemis jurés, les doryphores, et quand le sol est suffisamment réchauffé, au minimum 10°, les adultes survivants qui ont hiberné en profondeur dans le sol sortent de la période dite de diapause « dormance ». Aussitôt ils se dirigent vers les plants de pomme de terre pour s’alimenter et cela pendant quelques jours pour se muscler et prévoir leur envol et leur accouplement.
L’heure est à la grimace dans les potagers, car ce coléoptère aux élytres ornés de rayures noires apprécie les feuilles de vos pomme de terre (ce sont surtout les larves qui manges les feuilles), et aussi celles des aubergines, des poivrons et des tomates.
Il pond ses œufs, de couleur jaune soutenu, au revers des feuilles, puis les larves 10 à 15 jours plus tard s’en nourrissent. Â noter que leur couleur vive, rouge orangé, avertit d’éventuels prédateurs du goût désagréable et de leur toxicité, ce qui facilite sans doute leur expansion rapide sachant qu’une ponte peut aller de 400 à 500 œufs par adulte.
Les adultes de cette nouvelle génération peuvent entrer dans un cycle de reproduction bien, en fin de saison, s’enterrer pour la période d’arrêt de leur activité avec une reprise au printemps.
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Déplacements : Les doryphores adultes sont très mobiles et peuvent se déplacer par la marche, d’un pied de pomme de terre à un autre, voire même d’un champ à l’autre sur plusieurs centaines de mètres. Par le vol, l’insecte peut parcourir des distances plus importantes surtout s’il se trouve porté par le vent, voire des dizaines de kilomètres dans une journée.
D’autres moyens comme la flottaison sur l’eau, le doryphore, accroche à un corps flottant, par le transport de l’homme (produits agricoles ou matériels) dans la fourrure laineuse de certains animaux.
Moyen de lutte : Dans un petit potager le ramassage manuel des adultes, des larves et des pontes, suivi de leur destruction est le moyen de lutte historique.
Pour les jardiniers que nous sommes il faut profiter de la rotation des cultures pour éviter de replanter au même endroit et rompre ainsi le cycle des générations. Sinon les insectes hibernants qui se sont enterrés à la fin de leur cycle vont réapparaître dès les beaux jours.