Le jardinier est aussi un consommateur et au rayon engrais le choix est vaste : engrais de synthèse, engrais organique, à action prolongée ou rapide, les présentations et les formulations sont multiples. Il y a vraiment de quoi s’y perdre, sans compter les risques de toxicité bien réels si on utilise mal ces produits. Pour s’y retrouver un peu, il faut savoir que la plupart des engrais pour le jardin sont composés d’azote (N), de phosphore (P) et de potasse (Potassium) (K). quelle que soit la formulation, la composition est toujours présentée dans l’ordre et la proportion de chaque élément est indiquée selon un pourcentage qui varie en fonction des besoins. Les engrais pour gazon sont toujours riches en azote, tandis que pour les tomates c’est la potasse qui est privilégiée.
En principe, une utilisation ne pose pas de problème, sauf si votre sol est déjà « chargé » pour cause de pollution agricole de la nappe phréatique. Ces substances sont en effet présentes à l’état naturel et les engrais verts, ces plantes que l’on cultive dans le seul but de les enfouir, sont précisément riches en azote. Il faut simplement se garder de les utiliser à tout va, car c’est la dose qui fait le poison. Trop d’engrais, ce sont des brûlures assurées et des problèmes de pollution par trop grande concentration dans le sol. Le risque ne vient pas seulement d’un surdosage au moment de l’épandage. Il faut se méfier, surtout dans les sols légers, des phénomènes de « lessivage » : à la première pluie, l’engrais qui n’a pas eu le temps d’être absorbé par les plantes est emporté par le ruissellement de l’eau, se concentre dans les cuvettes ou le long des bordures, avec toutes les conséquences néfastes que cela entraîne. Il faut donc être très prudent avec les engrais « coup de fouet » qui se libèrent très vite avec un effet instantané. Ils ne doivent être employés que sur de jeunes plantes qui ont du mal à se développer et pas pour augmenter la floraison d’un massif. Pour réussir ces derniers, préférer des engrais de fond, à action lente, qui vont se libérer au fur et à mesure des besoins de la plante.
N’avez-vous jamais remarqué, qu’après une récolte de pomme de terre « hâtives » vous semez des haricots verts, ils n’ont nullement besoin d’amendement : ils sont bien verts, pourquoi, parce qu’ils récupèrent les éléments nutritifs qui n’ont pas été utilisés par les pommes de terre.
C’est également vrai pour des salades.
Pour nous jardiniers, c’est ce que nous appelons faire de la culture raisonnée.