Corylus avellana L. – famille des Corylacées

Le noisetier appartient à l’ordre des Fagales, dont le type est le Hêtre et la famille des Bétulacées (comme les bouleaux).

Un peu d’histoire

Le mot « noisetier  » ne remonte en français qu’au XVIème siècle. On disait auparavant, et depuis le XIIIème siècle, « Coudrier ». Ce mot est une déformation, sous l’influence celtique, du latin Corylus, nom ancien de l’espèce venu lui-même du grec « Korus » capuchon, ce qui évoque l’involucre qui protège les noisettes. Avellana vien d’Avelino, petite ville de la Campanie, non loin de Naples, renommée dans l’Antiquité pour la qualité de ses noisettes. Avellana a donné en français : aveline, nom sous lequel on désigne les noisettes de grosse taille. Le bois très tendre du noisetier (coudrier) est utilisée par les sourciers pour rechercher de l’eau (baguettes de sourciers).

Distribution géographique

Il est répandu dans toute la France. L’espèce est répandue pratiquement dans toute l’Europe, en Asie Mineure et en Afrique du Nord.

Botanique

 

 

 

 

 

Les feuilles sont alternes, simples, obovales larges, de 5 à 10 cm de long, abrutement acuminée.

Les fleurs

Les fleurs unisexuées sont portées sur le même pied (espèce monoïque) et apparaissent en février-mars,.

Les fleurs mâles en chatons apparaissent dès l’automne. Les fleurs femelles en chatons courts à style rouge apparaissent en février dans un bourgeon terminal qui s’allonge au début de la végétation, de 5 à 6 cm et se termine par la noisette.

Fruit en akène, par un, deux ou trois, à une seule graine par avortement.

Développement du noisetier

Ce sont la plupart du temps des arbustes (hauteur inférieure à 7m.) se développant en touffes comportant de nombreux rejets. Il croît spontanément en sous bois ou dans les haies.

Sols

Sans être difficile quant au sol, le noisetier préfère les terrains légers, un peu frais et plutôt profond.

Les terres argileuses, compactes et froides, nuisent à sa bonne constitution ligneuse et à sa fertilité.

Le noisetier se plante aussi en terrain fertile, peu acide, éventuellement calcaire, bien alimenté en eau mais pas trop humide. En définitive, il s’adapte à des sols à pH très divers (6 à 8). Il est assez tolérant au calcaire.

Multiplication

Le noisetier se multiplie par le semis de ses fruits, mais si l’on tient à reproduire exactement la variété, il faut employer le marcottage, par couchage simple ou par buttage en cépée. Le buttage, fait au printemps, produit à l’automne des bons plants racinés.

Le greffage est quelques fois employé, par exemple lorsqu’on veut avoir en haute tige une variété à rameaux courts ou retombants.

Les variétés

‘Fertile de coutard’ : variété très ancienne très répandue en France. Mise à fruit rapide. Variété de table.

‘Merveille de Bollwiller’ : obtenue par Weissman en 1860. Bonne productivité. Débourrement tardif. Variété de table.

‘Logue d’Espagne’ : variété originaire d’Angleterre. Variété de table pour amateurs.

‘Impériale de Trébizonde’ : introduit de Turquie. Se conserve longtemps. Variété productive à faible développement.

‘Rouge de Zeller’ : noisetier à feuilles pourpres. Fruits de bonne qualité gustative.

‘Segorbe’ : variété française, amandes parfumées d’excellente qualité gustative.

Plantations

La plantation automnale est toujours la meilleure. Il est préférable de planter 2 ou 3 variétés différentes pour avoir une meilleure pollinisation et avoir une bonne récolte. La meilleure distance de plantation est de 6m. sur 6m. car les noisetiers se développent en touffes et prennent beaucoup d’envergure.

Ennemis et maladies

Les maladies sont la bactériose et l’antracnose (sphaceloma corylii). En mai-juin apparaissent de petites taches brunes, allongées, sur les pétioles, les noisettes peuvent être atteintes.

La lutte biologique peut se faire à base de décoction de prêle par pulvérisation toute le 2 semaines.

Préventivement un traitement à la bouillie bordelaise peut s’avérer utile.

La maladie est propice lorsque le noisetier a été planté dans des sols détrempés.

La bactériose du noisetier (Xanthomonas campestris corylina)

Cette bactérie cause de petites nécroses polygonales d’aspect huileux de 1 à 2 mm de diamètre, de couleur vert jaunâtre à vert foncé sur les feuilles et les fruits.

La bactérie est transmise par les outils, la pluie et le vent. Pas de traitement. Eliminer les pieds atteints.

Concernant les parasites

Le balanin (Balaninus nucum), appelé charançon des noisettes. est un petit coléoptère. Les attaques se repèrent par la présence de trous dans les noisettes. Les jeunes noisettes tombent avant maturité, les noisettes sont véreuses.

Au printemps, bêcher sous les noisetiers, les oiseaux mangeront les larves retournées par le bêchage.

Au début de l’été, poser une bâche sous les noisetiers, secouer les grosses branches (les noisettes attaquées qui ne sont pas mûres tomberont ainsi que les balanins).

La variété ‘Merveille de Bollwiller » est résistante au balanin car la coque est très épaisse.

Nutrition

La noisette est nutritive. Très riche en vitamine E, en magnésium, potassium, vitamines B1 et B9, riches en fer, cuivre et manganèse. Elles contiennent 13% de protéines.

Culture – production

La Turquie est le premier producteur mondial de noisettes et produit 750 000 tonnes de noisettes. La France en produit 10 000 tonnes.

Utilisation des noisettes

Les noisettes se consomment en frais. En pâtisserie et confiserie, elles sont utilisée râpées, en poudre, concassées.

On utilise aussi l’huile de noisettes pour les assaisonnements. Idéale pour les salades et les crudités.

Elle est aussi utilisée en cosmétique.